Covid long, intolérance à l'histamine, burn out, fibromyalgie, syndrome de l'intestin irritable, état de choc post-traumatique, maladie de Lyme, fausses allergies, candidoses, sclérose en plaque... Même combat ?
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Lorsqu'un être humain est agressé, physiquement ou
psychiquement, ses mastocytes (type de globules blancs) libèrent des
médiateurs chimiques et, en particulier, de l'histamine.
Celle-ci a
pour but de défendre l'organisme mais elle génère un phénomène d'inflammation
qui, quand il devient récurrent ou chronique,
détériore l'organisme.
Si une personne est trop souvent agressée, psychiquement ou physiquement (pesticides, additifs trop nombreux, allergies non détectées, etc...), ou si elle est agressée d'une manière qui déstabilise son système, ses mastocytes se mettent à se multiplier ou à sur-réagir à tout, ce qui libère beaucoup d'histamine et engendre des pathologies d'abord dans les muqueuses et les tissus conjonctifs les plus fragilisés, mais qui finissent par se généraliser et à devenir de plus en plus handicapantes avec le temps, un processus d'auto-entretien du phénomène se mettant en place. On parle alors de syndrome d'activation mastocytaire (SAMA), mais comme ce syndrome est mal connu, il faut généralement cinq à dix ans pour qu'il soit identifié. Entre temps, les malades sont souvent mis sous anti-dépresseurs ou traités comme des déséquilibrés ou des hypocondriaques alors qu'ils sont, en fait, dans certains cas proches du choc anaphylactique et en danger réel.
On observe, selon les fragilités organiques de chacun, des symptômes :
- dermatologiques (irritation)
- cardio-vasculaires (effet coronaro-constricteur de l'histamine)
- gastro-intestinaux
- neurologiques (perte de mémoire, confusion, esprit brouillé, instabilité psychique)
-
respiratoires
- et de la fatigue, voire de l'épuisement
Ces mêmes symptômes peuvent également être provoqués par un excès d'histamine provenant de l'alimentation (aliments en contenant trop, comme du poisson pas frais, ou alimentation trop riche en salaisons et fromages à pâte cuite).
Ils peuvent aussi être provoqués par un déficit de dégradation de l'histamine par l'une des substances qui en a la charge (DAO, N-méthyl-transférase ou N-acétyl cystéine).
Le traitement est généralement long et complexe car il faut remettre en place des équilibres fins et s'extraire de plusieurs cercles vicieux.
Les informations données dans cet article et dans les articles connexes émanent en grande part du Dr Wetchoko, qui, parce qu'elle a elle-même souffert de cette pathologie, livre gracieusement le fruit de ses recherches dans des vidéos passionnantes sur sa chaîne Facebook. Il est possible de la consulter en Belgique ou à distance.
A noter :
- Parkinson : taux d'histamine trop élevés dans le cerveau
- Alzheimer : taux d'histamine trop bas dans le cerveau
- bipolarité : taux d'histamine trop bas en phase dépressive et trop haut en phase maniaque (recherche en cours)
- schizophrénie : la densité en récepteurs histaminiques de type H1 est plus basse chez les schizophrènes et leur taux d'histamine est plus élevé (sans doute en raison d'un défaut de régulation).
Pathologies associées à l'hyper-activation mastocytaire
(qu'elles la provoquent, en découlent ou aient des causes similaires)
- la mastocytose : dans ce cas, les globules blancs ne sur-réagissent pas, mais se multiplient, ce qui a les mêmes effets, notamment une surproduction d'histamine.
- le SIBO (syndrome de l'intestin irritable) : des bactéries secrètent trop d'histamine dans l'intestin ou des putréfactions intestinales trop abondantes mobilisent la DAO, qui ne peut alors suffisamment détruire l'histamine.
- la maladie de Lyme : un agent bactérien fait sur-réagir les mastocytes
- le Covid long : un virus inconnu de l'organisme fait sur-réagir les mastocytes (perdus face à la nouveauté ou déjà trop occupés à tenté de gérer d'autres agressions, par exemple le stress ou des allergies)
- l'hyper-oestrogénie : les oestrogènes stimulent la production d'histamine et empêchent la synthèse de la DAO
- le burn out : l'excès de stress chronique épuise les surrénales, qui ne peuvent plus jouer leur rôle anti-inflammatoire et inhibiteur de la sécrétion d'histamine
- le choc post-traumatique : l'excès de stress soudain épuise les surrénales, qui ne peuvent plus jouer leur rôle anti-inflammatoire et inhibiteur de la sécrétion d'histamine
- les allergies : le corps supportant mal une substance (aliment, pollen, produit toxique) essaie de s'en défendre par la production d'histamine. S'il continue à y être exposé régulièrement, son système de défense peut s'emballer ou se désorganiser.
- les fausses allergies : la consommation d'aliments contenant trop d'histamine peut déclencher une réaction de type allergique (cela arrive en particulier avec du poisson peu frais)
- certaines insomnies : l'histamine produite en excès par l'activation mastocytaire tient le cerveau en éveil
- les candidoses intestinales : l'excès d'histamine transforme les conditions de vie du candida dans l'intestin et favorise une prolifération néfaste
- la SEP : l'histidine émise par les mastocytes se convertit trop vite en histamine et ne peut plus protéger suffisamment la myéline des nerfs (hypothèse). Des médicaments bloquant certains récepteurs histaminiques sont à l'étude.
- la fibromyalgie : les symptômes sont les mêmes que ceux des personnes souffrant d'un SAMA or on n'a pas identifié la cause de la fibromyalgie
- une glycémie irrégulière : les hyper ainsi que les hypoglycémies stressent l'organisme et font secréter de l'histamine, ce qui peut déclencher un SAMA si cela se produit trop souvent
- beaucoup de patients autistes se grattent et souffrent d'intestin irritable, ce qui suggère un possible rapport avec un syndrome d'activation mastocytaire
- l'histamine est anormalement synthétisée et relarguée dans l'endométriose